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Mobilisé contre la fermeture du service douanier régional
MOBILISÉ CONTRE LA FERMETURE DU SERVICE DOUANIER RÉGIONAL
Le milieu socioéconomique de Drummondville et du Centre-du-Québec s’oppose à la décision de l’Agence
Drummondville, le lundi 7 mars 2011 – À l’approche de la date d’échéance du 1er avril 2011, visant la fermeture du bureau des douanes à Drummondville, les principaux acteurs socioéconomiques régionaux, de même que de nombreuses entreprises locales utilisant fréquemment le service douanier de Drummondville ont pris part à une conférence de presse ce matin. L’objectif de cette mobilisation : demander à l’Agence des services frontaliers du Canada de réviser sa décision et au gouvernement fédéral d’intervenir dans ce dossier stratégique pour la région.
« La préparation du mémoire que la SDED a déposé, au Comité permanent de la sécurité publique et nationale à Ottawa, nous a permis de constater que la fermeture de ce bureau aurait des répercussions beaucoup plus sérieuses que ce que nous pouvions prévoir au départ, compte tenu du tissu industriel particulier de notre milieu. On y retrouve en effet de nombreuses entreprises de transport et des entrepôts qui sont des utilisateurs réguliers du service des douanes, et pour lesquels la proximité de ce service est un atout significatif, a mentionné d’entrée de jeu la mairesse de Drummondville et présidente de la SDED, Mme Ruest Jutras.
« Un consensus s’est rapidement dégagé quant à la nécessité de maintenir un bureau des douanes à Drummondville et au Centre-du-Québec, que ce soit de la part des gens d’affaires et des industriels de la région, de la Conférence régionale des élus, de la Ville de Drummondville, ou de la Chambre de commerce », a-t-elle poursuivie.
Un choix très discutable
En termes concrets, la fermeture du bureau des douanes aura un impact négatif sur la productivité des nombreuses compagnies de transport de Drummond ainsi que les six entrepôts de stockage situés au sein des zones industrielles de la région. « En effectuant nos démarches et nos recherches, nous avons constaté que le bureau des douanes à Drummondville comporte des frais annuels d’environ 275 000 $. Ce qui est minime sur un budget de 1,808 milliards $ de l’Agence des services frontaliers du Canada. On s’explique mal l’économie visée par cette décision », défend Martin Dupont, directeur général de la SDED.
Selon les informations recueillies auprès de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), organisme ayant la responsabilité des bureaux de douanes et des postes frontaliers à la grandeur du Canada, le bureau de Drummondville n’engendrerait pas suffisamment de volume pour justifier une présence physique, le tout étant dorénavant de plus en plus informatisé. « Malgré plusieurs transactions effectuées en ligne, comment se fait-il que notre volume soit jugé insuffisant, alors qu’environ 11 000 demandes sont traitées dans une année par le bureau de Drummondville », ajoute-t-il. 2/…
En comparant le volume de transactions des bureaux de douanes aux alentours, le bureau de Drummondville est celui qui génère le plus d’opérations, devant celui de Granby et Sherbrooke respectivement. Dans une décision qu’elle dit irréversible, l’Agence des services frontaliers du Canada a décidé que les opérations de Drummondville seraient transférées au bureau de Stanhope, près de la frontière. « Dans un souci d’efficacité, l’Agence devrait donner des services là où il y a des activités économiques en importance et non l’inverse. C’est un illogisme de fermer le bureau de Drummondville. Comment pouvons-nous espérer obtenir le service rapide d’un agent dans la même journée, si nous devons faire appel au bureau à 120 kilomètres de Drummondville», insiste M. Dupont.
Les industriels inquiets
Un nombre important d’entreprises locales s’étaient également déplacées pour prendre parole lors de cette conférence de presse. Parmi les nombreuses entreprises concernées, Groupe Cole International, VC999, Transport TYT, Primewood Lumber, Aliments Trans-Gras, B.R. Logistique International, Letarte Transport, Les Automobiles GP et Mouche Neptune étaient présentes pour l’occasion. Ces gens d’affaires se sont montrés inquiets face à l’impact au quotidien et à long terme qu’occasionnera la fermeture du bureau des douanes à leur entreprise et à l’économie de la région. Par leurs témoignages, ils souhaitent mettre en lumière la situation difficile à laquelle ils feront face, si la décision de fermeture n’est pas écartée.
Pour la filiale suisse VC999, établie à Saint-Germain-de-Grantham depuis quelques années, la présence d’un bureau des douanes à proximité a été l’élément déclencheur incitant l’entreprise à choisir la MRC de Drummond comme lieu d’implantation pour s’établir en Amérique du Nord. « Pour nous, hormis l’emplacement stratégique de Drummondville, la proximité du service douanier et l’accessibilité de celui-ci sont des éléments essentiels à notre bon fonctionnement. C’est précisément pour ces raisons que nous avons opté pour la région », explique M. Rémi Boudot, vice-président à Canada VC999. « Comme notre installation est un entrepôt sous douane, il est plus facile de gérer nos activités d’import / export toujours grandissantes avec un bureau des douanes à Drummondville. Cependant, depuis l’annonce de fermeture, la gestion de nos opérations s’annonce beaucoup plus complexe et nous subirons d’importantes hausses de nos coûts d’opération », se désole Rémi Boudot.
Le secteur du transport, pour sa part, sera durement touché. « En ayant un entrepôt sous douane, nous risquons de perdre ce privilège au profit d’autres régions qui auront un bureau de douanes. Par exemple, il y a des clients dont nous recevons la marchandise par wagon et qui ont besoin d’entrer leur marchandise sous douane. À la base, ce sont des clients potentiels avec lesquels nous travaillons. Si le bureau [des douanes] ferme, encore une fois nous allons perdre de la clientèle, ayant comme résultat d’importantes pertes financières », soutient Mme Sonia Lavigne, vice-présidente de B.R. Logistique International.
Toujours selon Mme Lavigne : « Le bureau des douanes à Drummondville est un véritable outil de travail pour tous les camionneurs de la région. Il devient impensable de pouvoir espérer obtenir la même qualité et rapidité de service, si le bureau est transféré à Stanhope, à 120 kilomètres de Drummondville, tout près de la frontière américaine. À titre d’exemple, ça nous prend actuellement une journée chez Letarte Transport et la marchandise est dédouanée. Tandis qu’à Montréal, ça prend facilement trois jours. Ce qui veut dire que nous allons perdre nos remorques plus d’une journée, occasionnant ainsi des pertes de revenus », raconte-t-elle. 3/…
Les témoignages des entreprises présentes pour l’occasion rejoignent en tous points l’avis des clients représentés par Manon St-Cyr, directrice de la succursale de courtage en douane Groupe Cole International, située à Drummondville. « La plus grande problématique que mon bureau va rencontrer est lorsque la marchandise est référée pour examen. Si c’est la douane de Stanhope qui fait les inspections, ils ont le droit de prendre jusqu’à 72 heures pour inspecter, ce qui va créer un délai et des coûts supplémentaires, car les importateurs vont probablement être facturés pour le déplacement des agents de douanes à Drummondville. Je serais très étonnée qu’il n’y ait pas de frais, s’exprime-t-elle. Autrement dit, le délai et les coûts reliés aux inspections vont être un ajout pour nos importateurs. Quant à ceux qui ont des entrepôts de stockage, ce n’est pas certain qu’au moment où ils vont être prêts à sortir la marchandise, la douane va étamper nos papiers dans la minute, encore une cause de délai. », dénonce Mme St-Cyr.
En raison de l’ampleur de cette fermeture sur l’économie régionale du Centre-du-Québec, Claude-Henri Léveillé, directeur général à la Conférence régionale des élus du Centre-du-Québec, tient à manifester l’appui de son organisme : « Il ne s’agit pas seulement d’un bureau local, la fermeture du bureau de Drummondville aura un impact bien au-delà des « frontières » de la MRC Drummond, car des gens d’autres municipalités viennent chez nous afin de se prévaloir de ces services. Il s’agit d’un véritable enjeu pour l’économie régionale et pour la desserte d’un service de douanes au Centre-du-Québec. Afin de soutenir le développement de nos régions, la présence d’un bureau de douanes est incontournable dans les régions économiques avec un fort tissu industriel et un haut taux d’importation / exportation comme la nôtre », atteste M. Léveillé.
La Chambre de commerce et d’industrie de Drummond abonde dans le même sens : « Avec les informations et les données recueillies, nous sommes d’avis que si l’Agence des services frontaliers du Canada doit restructurer certaines de ses opérations qu’elle le fasse dans le meilleur intérêt des utilisateurs et non pas à leurs dépends. », corrobore Johanne Lachapelle, présidente à la Chambre de commerce.
De plus, certaines infrastructures intègrent naturellement un besoin en matière de service douanier. La zone aéroportuaire est en un exemple concret, faisant appel régulièrement à un agent des douanes. « Il s’agit là d’un avantage concurrentiel pour nous et pour le développement économique régional. Nous tenons à ce que l’Agence soit au courant de notre plan de développement de la zone aéroportuaire. D’importants projets touchant la zone aéroportuaire seront déposés prochainement et le service de douanes est un atout non négligeable. À l’heure actuelle, il arrive régulièrement qu’un avion touchant le sol à Drummondville ait besoin d’un service de dédouanement », souligne M. Dupont.
Dans sa décision de fermer certains services douaniers, en vue de réaliser des économies, l’Agence n’a manifestement pas tenu compte de l’importance de ce service chez nous et a ignoré la réalité de la région du Centre-du-Québec, une des régions les plus manufacturières du Québec. Voilà pourquoi, nous demandons une reconsidération de cette décision et l’intervention du gouvernement fédéral », conclut fermement Mme Francine Ruest Jutras.
– 30 –
Source:
Francis Jutras
Responsable des communications
Société de développement économique de Drummondville
Tél.: 819 477-5511, poste 212
Courriel : f.jutras@sded-drummond.qc.ca
Site Internet : www.sded-drummond.qc.ca
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